Les origines de l'encens traditionnel en Chine
Bien avant que l’encens ne devienne un art raffiné au Japon, il prospérait déjà depuis des siècles en Chine.
Dès la dynastie Shang (1600-1046 av. J.-C.)**, les archéologues ont découvert des traces de bois et d’herbes aromatiques brûlés lors de rituels.
Sous la dynastie Han (206 av. J.-C. – 220 apr. J.-C.)**, l’encens était profondément ancré dans la vie quotidienne : il était utilisé comme médicament, comme aide à la méditation et comme outil cérémoniel.
Les moines, les médecins, les nobles et les érudits l'utilisaient tous pour réguler le qi (énergie vitale), concentrer l'esprit et purifier le corps.
Au cours des dynasties Sui et Tang (581–907 CE)**, la culture chinoise de l’encens s’est fortement développée, intégrant :
- Formules complexes à base de plantes, guidées par la médecine traditionnelle chinoise
- Le principe de **Jun–Chen–Zuo–Shi** (chef–adjoint–assistant–envoyé)
- Des techniques spécifiques comme la torréfaction, le broyage, le vieillissement et le mélange pour réduire la fumée et rehausser l'arôme
Ce n'était pas de la parfumerie. C'était une forme de **thérapie naturelle**, soigneusement calibrée, profondément rituelle et ancrée dans la santé et l'harmonie.
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1. L'encens comme exportation culturelle : l'histoire du moine Jianzhen
La dynastie Tang (618-907 apr. J.-C.) fut un âge d'or de la diplomatie et du soft power chinois. Grâce à la Route de la Soie et aux voies maritimes, le bouddhisme, le thé, la poésie et l'encens atteignirent des contrées lointaines.
L’un des ambassadeurs culturels les plus importants était le moine **Jianzhen** (connu sous le nom de Ganjin au Japon).
En **753**, après cinq tentatives infructueuses, Jianzhen atteignit enfin le Japon. Il apporta non seulement des textes bouddhistes et des connaissances médicales, mais aussi :
- **Outils de fabrication d'encens**
- **Recettes d'encens à base de plantes**
- Une compréhension approfondie de l'encens en tant qu'artisanat spirituel et médicinal
Des documents historiques suggèrent que Jianzhen a introduit les techniques de fabrication de l'encens chinois parmi l'élite japonaise. Ces techniques sont devenues le fondement de la voie japonaise de l'encens (kōdō).
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2. L'influence de la Chine sur les premiers kōdō japonais
Durant les époques de Nara et de Heian, le Japon a activement importé la culture chinoise, notamment les traditions bouddhistes. Avec elles sont apparus :
- **Bois d'encens chinois** comme le bois d'aloès et le bois de santal
- Techniques de **mélange et de vieillissement de l'encens**
- Rituels pour apprécier le parfum dans un état méditatif
Les premiers manuels d'encens japonais, comme **Kō no Ki (Le Registre de l'encens)**, étaient directement inspirés de la philosophie chinoise de l'encens.
La pratique consistant à « écouter l’encens » (monkō)**, où les participants devinent des notes olfactives subtiles, est issue de rassemblements d’érudits chinois autour de l’encens.
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3. Deux cultures, deux voies : fonction vs esthétique
Bien que les deux traditions soient parties d’une même racine, leurs objectifs ont progressivement divergé.
- Le **kōdō japonais** est devenu un art du raffinement, axé sur la dénomination poétique, la mémoire et la subtilité esthétique
- **L'encens chinois** est resté médicinal et fonctionnel, conçu pour guérir, harmoniser et restaurer le corps intérieur
Chez Herimyst, nous respectons les deux traditions. Mais nous sommes particulièrement inspirés par l'approche chinoise, où l'encens n'est pas seulement un parfum, mais un rituel d'équilibre, de repos et de clarté intérieure.
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4. Herimyst : Faire revivre le rituel
La plupart des encens modernes sont fabriqués à partir d'huiles parfumées synthétiques, de colorants et d'agents de remplissage chimiques. C'est rapide, bon marché et déconnecté de l'héritage culturel.
Chez Herimyst, nous revenons à l'encens tel qu'il est censé être :
- 100% **herbes, résines et bois naturels**
- Mélangé selon d'anciennes formules chinoises
- Fabriqué en petites quantités à la main
- Inspiré par des moines comme **Jianzhen**, dont nous portons l'héritage
Nous ne fabriquons pas seulement de l’encens.
Nous créons des **moments de pleine conscience**, enracinés dans des milliers d’années de sagesse.
> L’encens traversait autrefois les océans avec les moines et les marchands, non pas pour la décoration, mais pour la guérison et la connexion.
> Herimyst suit la fumée jusqu'à sa source sacrée.